En 2021, le patrimoine des ménages français représentait quasiment 14 000 milliards d’euros, dont 6 000 milliards d’euros en actifs financiers.
Ces actifs financiers représentent l’équivalent d’un peu plus de 2 années du PIB français : une somme considérable, dont on méconnaît pourtant bien souvent les externalités, et notamment l’empreinte carbone associée.
Et pourtant, cette dernière est loin d’être négligeable…
Lorsqu’on parle d'empreinte carbone moyenne des français·e·s, environ 11.2 T eq CO2 / an / habitant (source : Ademe), on parle le plus souvent d’empreinte « directe », ces calculs ne prennent généralement pas en compte les empreintes dites « indirectes », et notamment pas celle de notre épargne…
Je vous explique tout cela dans cet article !
Toutes les activités humaines ont des impacts, et les activités financières ne font pas exception à cette règle.
On distingue deux facettes principales de l’empreinte carbone des institutions financières :
Malheureusement pour nous, une grande partie de ces financements soutient encore des secteurs fortement émetteurs en carbone, tel que celui des énergies fossiles.
À ce jour, l’empreinte carbone des grandes banques françaises représente près de 8 fois les émissions de gaz à effet de serre de la France entière, et seules quelques banques se sont publiquement engagées à prendre des mesures concrètes et cohérentes pour changer la donne.
« Mais qu’est que j’ai à voir dans tout ça ?… »
Ça ne saute pas forcément aux yeux, je vous l’accorde, mais, sans le savoir, nous sommes au coeur du problème. C’est en effet grâce à nos dépôts, à notre argent, que les banques sont en mesure de générer du crédit pour financer l’économie.
À travers les banques, c’est donc bien notre argent qui pollue !
Dans son étude de 2020, Oxfam France a évalué l’impact climatique de notre argent en fonction de notre banque et les résultats sont plutôt édifiants : si l’on considère que les français ont en moyenne 25 000 euros sur leurs comptes bancaires et livrets, on multiplie quasiment par deux l’empreinte carbone individuelle !
Au rythme actuel, les grandes banques françaises nous emmènent vers un réchauffement à +4°C d’ici à 2100, loin des +1,5°C recommandés par les scientifiques et l’Accord de Paris…
« Elles [les banques] sont indispensables pour financer la transition, mais peuvent aussi contribuer à aggraver le dérèglement climatique, en finançant le développement d’activités incompatibles avec les objectifs internationaux »
Reclaim Finance
Reprendre le pouvoir sur notre argent et l’utiliser comme un outil de changement !
Comment ?
Si tout cela vous paraît compliqué, rassurez-vous, vous n’êtes pas seul·e sur ce chemin !
Tous ensemble, nous pouvons contribuer à réduire l’empreinte carbone de nos finances et ainsi orienter l’économie toute entière dans une direction plus juste, soutenable et désirable dans l’intérêt de tous.
Sources: Banking on climate chaos | Ademe | Oxfam | Banque de France